vendredi 15 avril 2016

Il y a énormément de faits troublants autour des affaires de Pressac et de Dalkia, et j'ai personnellement du mal à imaginer que les affaires soient seulement politiques. Il y a trop "d'unions sacrés" entre la droite et la gauche pour y voir une simple course au pouvoir. En fait, je pense que le mal est beaucoup plus profond et qu'il fait partie de l'histoire sombre de la France.



Mon histoire pourrait passer pour anodine, presque accidentelle, mais elle nous dit beaucoup de l'état de la France d'aujourd'hui. Les réseaux FOCCART ont souvent été décrits par les médias comme des réseaux africains, visant à assoir la dominance de la France sur l'Afrique. La rencontre avec Mr PR nous montre qu'au delà de l'Afrique, les réseaux FOCCART étaient également très actifs au Moyen-Orient. Quand l'Asie s'est ouverte aux nouveaux marchés du commerce international, les réseaux FOCCART ont cherché à imposer la même influence que celle qu'ils avaient en Afrique et au Moyen Orient. Cette influence ne pouvait plus passer par l'intermédiaire des hommes clefs du réseau, il a donc fallu étatiser les actions, c'est à dire, établir des règles qui permettent de péréniser les actions.

Dans un monde où l'internet, les réseaux sociaux et la mondialisation avancent, deux grandes idéologies tendent à s'opposer. Il y a ceux qui croient en un monde meilleur et qui pense qu'un idéal se construit (ce sont les ONG, l'ONU, etc..),  et puis il y a ceux comme les réseaux FOCCART qui voient bien ce qu'ils ont à perdre avec un monde qui deviendrait meilleur, car leur monde à eux est déjà pas trop mal, argent, pouvoir, réseaux, ils n'ont aucune envie de se confronter aux débats d'idées et à la prise de participation du public dans la manière dont ils gèrent leurs actions. Le public pourrait les juger et c'est bien là ce qu'ils redoutent. Ils le redoutent d'autant plus que les contradicteurs ne sont plus communistes, ils sont ingénieurs, techniciens, des jeunes sortis des grandes écoles après le parcours irréprochable de parents issus de classes moyennes, des petits ouvriers qui ont cru que le progrès social était fait pour eux.

On voit aujourd'hui à la tête de l'état des hommes de droite et des hommes en rose, la gauche caviar, qui se donnent la main dans la volonté d'exercer le même pouvoir sur un peuple soumis. Ils en viendraient presque à regretter le communisme qui gravite autour des industries comme la méttalurgie, les transports et les grands équipementiers. Ce communisme-là fait les meilleurs ouvriers, ceux qui reconnaissent l'autorité d'une sorte de patronat dominant, mais un patronat qui est aussi ouvert à la négociation. C'est lorsque la négociation se joue que le Gaullisme joue ses heures de gloire, très loin, très très très loin des tous petits patrons.

Le projet de société se joue sous la bannière de grandes enseignes auxquelles la France n'a pas accès. Ou presque, car une certaine France a pris sa part du pouvoir, c'est celle des artisans. Les prix de la construction ont augmenté en moins d'une dizaine d'année et avec eux, c'est tout le paysage économique de la France qui a changé. Les petits artisans sont tombés et ne sont restés que les gros, mais je veux dire les gros, ceux comme BOUSSIQUET, qui ont de la famille, des réseaux et de l'ambition bien au-delà du cadre de leur petite entreprise. Et quand je parle de "famille", c'est tout un réseau en action, un peu comme la franc-maçonnerie qui peine à ouvrir ses portes aux femmes.

Enfin, ils n'ouvrent pas leurs portes, tout cela dépend. En septembre 2003, je participais à un groupe de travail organisé par l'Ambassade d'Indonésie à Paris. Des représentants ministériels indonésiens avaient fait le déplacement et côté français, de grosses entreprises avaient envoyé leurs agents. Une seule entreprise comme EIFFAGE avait de 7 à 8 agents répartis dans les différentes tables rondes, une opération offensive en vue de remporter des marchés. J'y allais dans le même objectif, cherchant à établir un partenariat scientifique pour la construction d'un prototype de charpente sous-tendue sur une aire d'autoroute indonésienne.

Ma présence a quelque peu intrigué les français. L'un d'eux m'a demandé pour qui j'étais la secrétaire. Quand un représentant indonésien s'est levé pour m'apporter un document qu'il voulait me montrer en groupe de travail, toute l'attention s'est tournée sur moi, mais dans le sens "qui est-elle, que fait-elle, quelle est son influence?". Je me suis retrouvée en fin de réunion avec une dizaine de cartes de visite. EIFFAGE me contactait juste après la réunion pour une rencontre sur un appel à projet. Ils devaient construire une base de vie pour la société ERAMET qui a obtenu une concession d'exploitation minière sur l'île d'Halmahera. Le projet d'ERAMET consistait à raser la forêt de trois montagnes pour y extraire du nickel, l'une des rares forêts au monde à abriter les oiseaux de paradis.

EIFFAGE m'a reçue dans ses bureaux parisiens où l'on m'a venté tout le talent d'EIFFAGE en matière de développement durable. J'avais déjà fait mon enquête en préparation de cette rencontre et je savais déjà un certain nombre des activités d'ERAMET, notamment celles pour calmer l'inquiétude des ONG environnementales indonésiennes. Ci-dessous, on peut voir trois vidéos. L'une montre la campagne marketing d'ERAMET en faveur des activités minières sur l'île d'Halmahera. La deuxième montre une vidéo de la banque mondiale beaucoup moins élogieuse. La troisième montre une interview de Patrick BUFFET le patron d'ERAMET.


Une autre série de vidéos sur les concurrents d'ERAMET. Vale, l'exploitant minier Brésilien, Newmont, l'exploitant minier américain et un reportage sur l'exploitation minière aux Philippines.


Ce que voudraient les grandes entreprises, c'est que le public ne voit pas, ne comprenne pas, ne s'émeuve pas et qu'au contraire, le public soit bien occupé avec des émissions de télévision fantasques parce que le fantasque transforme la psychologie des personnes, il désinhibe la personnalité pour la rendre plus joviale, mais aussi plus légère, moins souciante et moins "compassionnelle". Pour ceux qui ne connaissent pas les Philippines ou l'Indonésie, les trois vidéos suivantes vous montrent les oiseaux de paradis, l'île d'Halmahera et la déforestation telle qu'elle se passe, à coups de bulldozers.


L'interview de Patrick BUFFET est particulièrement intéressante puisqu'à plusieurs reprises, il évoque la compétition avec la Chine autour du cadmium. L'intitulé de l'émission, c'est "la guerre des métaux stratégiques".

2:19 - Jean-Michel QUATREPOINT : "Alors, à quoi servent précisément ces métaux rares dont on ne parlait pas vraiment il y a une dizaine d'années ?
Patrick BUFFET : Alors ces 17 métaux, vous les retrouvez dans des tas d'utilisations de la vie courante, dans les lampes à basse consommation, dans les éoliennes, dans les moteurs hybrides, dans les moteurs électriques...
Jean-Michel QUATREPOINT : Les aimants aussi
Patrick BUFFET : Les aimants effectivement, qui servent justement pour les éoliennes offshore, etc, et qui sont faites avec des terres rares lourdes. Il y a une grande distinction entre les terres rares légères, les terres rares lourdes qui sont beaucoup plus difficiles à trouver et beaucoup plus rares d'ailleurs, et qui seront beaucoup plus rares pour le futur dans leurs utilisations 
Jean-Michel QUATREPOINT : guidage laser aussi je crois aussi
Patrick BUFFET : Egalement, vous avez 8 grandes zones d'utilisation si vous voulez. Vous avez les aimants, les phosphores, vous avez le craquage catalytique dans le raffinage du pétrole, vous avez les batteries, vous avez les poudres de polissage, vous avez la catalyse automobile, les additifs pour verre. Vous voyez, ça intervient dans des tas d'applications qui évidemment, sans parler de la défense nationale, de la médecine, de l'aéronautique, c'est très très varié. La caractéristique c'est qu'elles ont des propriétés électromagnétiques et chimiques qui sont uniques et qu'elles sont très difficiles à substituer. Souvent, vous substituez une terre rare par une autre terre rare de caractéristiques un peu voisines, mais le DEO américain vient de lancer en 2010 une grande étude pour voir quelles sont les possibilités de substitution, les japonais aussi d'ailleurs, compte tenu du fait qu'ils sont un peu étranglés en approvisionnement, en raison de la politique de la Chine, mais ça sera long et je pense qu'on aura une substitution très lente qui prendra beaucoup de temps.

Dans le reste de l'interview, Patrick BUFFET explique comment la Chine a pris le contrôle de 95% des terres rares. Il explique également les opérations d'ERAMET au Gabon, un pays dont j'ai déjà parlé sur ce blog.

9:59 - Patrick BUFFET : Donc nous devons absolument être indépendants par trois voies. Premièrement le recyclage, vous savez que souvent dans les métaux, si vous passez de 40% à 80% de recyclage, vous multipliez les réserves par 4, par 5 etc... donc c'est très important.
Jean-Michel QUATREPOINT : Ce sont des activités qu'on peut faire en Europe ou en Occident.
Patrick BUFFET : Absolument, nous sommes, nous chez ERAMET, le leader mondial du recyclage des catalyseurs pétroliers et nous faisons du vanadium, du molybdène, à partir de recyclage. Nous sommes avec l'entreprise Valdi en France le leader Européen du recyclage des piles et batteries. C'est extrêmement important de développer le recyclage, il y a une initiative d'ailleurs de la commission Européenne relayée par Eric BESSON qui a confié une étude à l'ADEME en France pour le recyclage de 20 métaux critiques et stratégiques, c'est vraiment central, c'est majeur. A la différence du pétrole, les métaux sont recyclables à l'infini normallement, bon donc c'est un point majeur. Deuxièmement, vous devez limiter l'utilisation des terres rares et par des procédés, par ... les nanotechnologies ouvrent des possibilités dans ce domaine-là de limiter l'utilisation des terres rares dans certaines applications. Et puis troisièmement, il faut chercher de nouveaux gisements de terres rares, je vous ai parlé du Gabon, nous avons un magnifique gisement de classe mondiale qu'il va falloir opérer en liaison avec les gabonais, la république gabonaise qui sera fortement impliquée dans cette affaires évidemment, il y a des intérêts privés gabonais, et nous devons chercher également ailleurs des, des... Il y a en gros 6 projets aujourd'hui vraiment sérieux qui pourraient aboutir, au moins dans les terres rares légères. On devrait pas manquer de cérium par exemple pour les pots catalytiques. En revanche, on devrait avoir plus de difficultés en termes de pénurie sur les terres rares lourdes. J'ai parlé du dysprosium qui est préoccupant parce qu'il intervient dans la fabrication des aimants, notamment pour les éoliennes offshore, pour les moteurs hybrides, pour...
Jean-Michel QUATREPOINT : Les aimants sont partout maintenant.
Patrick BUFFET : Donc voilà, si vous voulez, on a sur certaines terres rares, pas de projet avant 2020 vraiment majeur qu'on voit se développer en dehors de Chine notamment dans les terres rares lourdes, hors précisément notre projet de Maboumine au Gabon, il est particulièrement bien pourvu en valeur relative, en dysprosium, en terres rares lourdes qui sont celles qui manqueront le plus.
Jean-Michel QUATREPOINT : Et dans des conditions d'extraction disons pour l'environnement... moins... on sera plus attentif
Patrick BUFFET : Oui notre procédé d'hydrométallurgie, celui que nous développons, sera très attentif aux questions environnementales. Vous savez que nous sommes, et c'est bien normal maintenant, sous l'oeil vigilent des ONG qui regardent comment nous nous comportons en Indonésie pour notre nouveau projet de nickel de plusieurs milliards de dollars, par exemple, avec aussi un procédé hydrométallurgique un peu différent. Nous sommes obligés de respecter les grands principes equateur et nous venons d'obtenir une garantie de l'AMIGA après une analyse approfondie des conséquences environnementales de notre projet en Indonésie ce qui montre le sérieux que nous apportons à l'hydrométallurgie en Indonésie. On va en tirer la conséquence. Au Gabon, il en sera de même évidemment.
Jean-Michel QUATREPOINT : Et le lithium
Patrick BUFFET : Le lithium, nous sommes en partenariat avec Bolloré à 50/50 et le lithium, c'est un métal d'avenir pour les batteries.
Jean-Michel QUATREPOINT : Le lithium, c'est le sel pour simplifier
Patrick BUFFET : Oui voilà, vous avez 40% des réserves mondiales, c'est le sel Salar d'Uyuni, c'est magnifique, c'est en Bolivie, vous en avez au Chili, vous en avez en Argentine. Nous sommes nous en ce moment en association avec le groupe Bolloré qui a mis au point un batterie lithium métal polymères particulièrement performante pour les futurs véhicules hybrides et les véhicules électriques, et nous sommes nous les spécialistes de l'amont, c'est à dire de l'extraction et de la transformation du lithium, je ne vais pas rentrer dans le détail des procédés que nous utilisons
Jean-Michel QUATREPOINT : Là les Boliviens veulent garder cette technologie pour eux.
Patrick BUFFET : Le problème en Bolivie, c'est que nous sommes en concurrence avec des japonais et des coréens, bien qu'ils aient les plus grosses ressources mondiales, pas forcément les plus faciles à exploiter, mais nous avons un obstacle politique pour le moment, c'est qu'ils veulent que la COMIBOL, la compagnie d'état fasse tout. Je ne sais pas si avec les technologies qu'ils ont et les moyens financiers qu'ils ont, ça sera très simple pour eux d'aller jusqu'au bout de la création d'une usine de batteries locale. Nous, nous avons proposé de créer une usine de batteries locale d'ailleurs avec le groupe Bolloré, mais pour le moment, nous attendons, nous sommes en veille vigilante sur la Bolivie. En revanche nous avons pris des positions en Argentine, nous avons des concessions, et nous regardons le Chili. Le lithium, il y a 3kg de lithium pour une batterie si vous voulez. La demande, pour le pourcentage de l'utilisation du lithium pour les batterie à destination des véhicules électriques qui est aujourd'hui à 20%, devrait passer à 50% en 2020 et on devrait avoir de l'ordre de 30.000 tonnes de lithium nécessaire pour cette utilisation-là, donc c'est un métal vraiment de croissance, d'avenir qui n'est pas une de nos spécialités d'origine, puisque nous étions spécialisés dans les métaux d'alliage, surtout pour la sidérurgie, l'aéronautique et l'énergie, mais c'est un métal à fort potentiel de croissance et qui est absolument nécessaire compte tenu du poids que les véhicules électriques auront dans le futur.

C'est d'ailleurs Boloré qui développe la Bluecar, donc qui créée le produit et la demande pour développer sa production de métaux, sa logistique de transports, une stratégie largement relayée par les hommes et les femmes politiques dont les ambitions sont ailleurs, plus électoralistes. Sur l'éolien, quand on voit le nombre de scandales provoqués par cette industrie, on se demande quelle est la stratégie de tout cela.




Mon opinion, c'est que l'énergie nucléaire ne disparaîtra jamais. Il suffit d'écouter les commentaires de Bill GATES sur les énergies renouvelables, le nucléaire est l'une des énergies renouvelables les plus propres et les moins envahissantes d'un point de vue environnemental. Certes, les centrales nucléaires présentent des risques, mais il faut peser l'usage que l'on en fait. Une centrale génère à elle seule toute l'énergie de plusieurs grandes villes. Par ailleurs, elle est transportable comme sur les bateaux, y compris les sous-marins. Mais les politiques savent que l'énergie nucléaire se heurte aux peurs de l'opinion public, ils cherchent donc à rassurer et à faire croire au changement de stratégie énergétique. Ça tombe bien, des groupes comme Bolloré développent les voitures électriques et les nouvelles technologies de l'information ont déjà créé suffisamment de dépendance psychologique pour que le public ne puisse plus s'en passer. L'électricité se vend bien, et même au-delà des espérances. Les pays riches sont au-delà de leurs nécessités vitales, ils consomment pour le plaisir.

Le problème, c'est que dans un monde globalisé, les projets de société peuvent être différents. La Chine par exemple, qui s'est appropriée 95% des terres rares (a ce que Patrick BUFFET en dit ?), a fini par faire peser une menace sur l'industrie. On aurait pu se passer de dysprosium avec le nucléaire, mais on ne peut pas prendre le risque de manquer de matières premières, donc on produit, souvent pour rien, mais on produit quand même. Les grandes éoliennes qui polluent le paysage de la France sont autant d'aires de stockage des métaux. Elles ne servent à rien, c'est pas grave, elles servent au moins à stocker. Elles servent aussi à faire financer la production et le stockage sur le denier des petites communes, c'est toujours une charge en moins pour les grandes exploitations minières.

Je pense qu'au travers les énergies renouvelables, il y a certes une volonté de dessiner un avenir qui viendrait à polluer moins, donc avec de l'électricité, mais il y a surtout la volonté de stopper les élans de la Chine qui s'approprie, qui stocke et qui prive les industries de pouvoir trouver leurs matières premières. Néanmoins, la question que l'on pourrait se poser est de savoir si cela répond à une stratégie. Ne voit-on pas des personnages comme Jean-Pierre RAFFARIN aller flirter avec la Chine pour favoriser des marchés d'échange, le luxe français contre la pollution des FOIRFOUILLE importées de Chine. Une politique de surconsommation en faveur d'un idéal d'entreprise douteux.




Je me suis souvent demandé si les réseaux FOCCART avaient bien leur tête, qu'est-ce qui pousse un groupe comme EIFFAGE à me faire venir dans ses bureaux parisiens ? On a l'impression qu'ils mesurent le vent avec un parachute, c'est une fois suspendus qu'ils adaptent leurs stratégies. Des stratégies de l'urgence et inévitablement, des stratégies qui conduisent à une paranoïa récurrente, maladive et disproportionnée. EIFFAGE m'avait demandé de réfléchir à une base de vie. Quand j'ai renvoyé mon dossier à EIFFAGE, j'avais proposé la création de solutions de déforestation avec une prise en charge bien avant les interventions d'ERAMET de manière à sécuriser le renouvellement de la flore et de la faune, notamment déplacer la faune pour la mettre en sécurité.

On ne peut pas arrêter les industries de produire. Ce que l'on peut faire, c'est changer la manière dont elles produisent pour les mettre face à leurs responsabilités sociétales. Respecter les populations locales, respecter l'environnement et respecter également les électeurs en développant de vrais projets de société. Hors, il y a en France un autre véritable problème au travers une écologie politique qui a perdu son indépendance vis à vis des partis. Là où la neutralité politique de l'écologie aurait pu jouer en faveur des peuples, le partisanisme a tué toute possibilité d'action véritablement positive et véritablement durable. On le voit avec les éoliennes, les écologistes sont silencieux. On le voit avec la filière bois, les écologistes ont déjà pris parti pour la défaillance d'une économie nationale tournée vers l'importation de résineux. On le voit au travers une société qui est devenue inégalitaire. La production de produits bios est réservée à une élite, ce sont autant de produits "écolos" que la grande majorité du peuple ne peut même pas s'offrir. L'écologie est devenue un sous-produit de l'industrie du luxe qui est autant liée à la finance que la plupart des grands groupes pétroliers.

Mon opinion, c'est qu'on a laissé s'installer en France un climat politique qui est malsain et je pense que ce climat est devenu dangereux pour l'ensemble du monde. Je ne vois pas comment la France va s'en sortir, car la politique des grands groupes ne durera qu'un temps. J'ai toujours pensé que l'honnêteté était beaucoup plus payante car elle fédère des idées autour d'un idéal commun et l'on sait que les idéaux sont beaucoup plus solides que la plupart des complots de l'économie moderne. Les idéaux deviennent immortels parce que le peuple se les approprie et le peuple, c'est le nombre face à l'élite.


Mon opinion

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