lundi 18 avril 2016

Un cheval de Troie est un petit programme utilisé par les pirates pour entrer illicitement sur l'ordinateur d'une personne. Il permet à un pirate de collecter des informations, voire d'agir sur l'ordinateur de la personne. C'est exactement ce qui s'est passé en 1995 lorsque Jacques CHIRAC a fait revenir Jacques FOCCART à l'Elysée.

Jacques FOCCART n'est pas un personnage comme les autres. Influent, homme de l'ombre, on ne sait pas trop comment il est devenu le leader d'un vaste réseau France-Afrique, mais son sait que ses activités sont liées à celles de truands, de voyous et de criminel. Jacques FOCCART n'hésite pas à recruter des mercenaires pour ses missions de promotion de la France en Afrique, et c'est toute une idéologie.

Bien que cela représente une idéologie, cela ne représente pas une politique pour autant, mais pour appuyer les actions de son réseau, Jacques FOCCART crée en 1960 le Service d'Action Civique, le SAC. Derrière une appellation toute patriote, l'objet de cette association est de faire la promotion du Général de Gaulle et d'une certaine forme de politique "républicaine". Ce mouvement hérite de l'après-guerre, de la décolonisation et de la recherche d'une nouvelle identité française, mais une identité pour laquelle "l'élite" représente une autorité de contrôle.

L'élite, c'est la haute bourgeoisie, l'aristocratie, les hauts gradés de l'armée, de la police et de l'administration. Ce sont également les grands groupes industriels. Ce sont en fait des gens qui avaient des noms et qui avaient l'intention de les faire briller. C'est le peuple qui a fait les cuivres comme il l'avait fait durant la guerre.

Rappelez-vous l'appel de l'Abbé Pierre en février 1954. La France est dans la misère. Elle dépend de ces grands groupes pour faire renaître une industrie. Tout s'est passé très vite, des industries se sont ouvertes, la France et le monde ont connu les 30 glorieuses jusqu'aux années 90. Là, c'est la fin.





En 1981, la France connait son premier gouvernement de gauche. Il restera au pouvoir jusqu'en 1995. Le 3 août 1982, François MITTERAND dissout le SAC par application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées. Le SAC, qui était connu pour son affiliation à l'extrême droite, à la violence de ses milices et de ses coups de poings sera dissolu, dans tous les sens du terme. Ses membres vont se fondre dans d'autres groupes et façonner la vie politique moderne.

A la tête des grands groupes, c'est un peu le réveil. Eux qui n'avaient de patriotisme que pour l'évolution de leur capital se sont retrouvés associés à l'identité d'une France qu'ils ne connaissaient pas. Une France de gauche mais surtout une France plurielle, car la gauche en fait, c'est quoi ?





En fait, quand MITTERAND est arrivé au pouvoir, il a très vite été associé à une forme de gauche plutôt de droite, snobe, bourgeoise et élitiste. Il a flirté avec les réseaux du pouvoir pour mieux se rendre compte qu'ils lui étaient fermés. La France de de Gaulle n'était pas une France du peuple, mais une France de souverains du peuple, chacun dans sa petite seigneurie. Le général de Gaulle, c'était la figure du père dont les réseaux FOCCART étaient un peu les enfants. Du moins, c'est ce qu'ils ont cherché à faire paraître pour s'identifier à une libération et une forme de patriotisme national. En bref, si la France est libre ce serait grâce à eux.

Le peuple avait les yeux tournés vers la mondialisation, l'ONU, l'ouverture, la tolérance, l'échange, le dialogue et la quête d'un monde meilleur. Son intérêt au peuple, c'est d'éviter les guerres car ce n'est pas l'élite qui ira se battre en cas de nouveaux conflits. La chair à canons a toujours été puisée dans les classes les plus dociles, étrangers, repris de justice et classes moyennes. La légion française est un exemple de l'esclavage moderne.

La face cachée de la légion




Une partie du peuple a commencé à voir le monde comme une opportunité de marché, d'équilibre et d'échange. Une autre partie du peuple a vu le monde comme une menace responsable de la fermeture des usines françaises. Et c'est là que toute l'histoire politique de la France commence, car ce n'est pas la mondialisation qui a fermé les usines françaises, mais ce sont les grands groupes qui d'eux-mêmes ont choisi de s'exporter, exporter leurs savoirs et le capital intellectuel d'une France de plus en plus désunie.

C'était la punition faite au peuple pour avoir mis un homme de gauche au pouvoir, une façon de dire que sans la gouvernance de la droite, la France s'écroule. C'est un peu ce qui se passe avec l'arrivée de Hollande au pouvoir, les entreprises font la grève du zèle, elles arrêtent leurs développements, elles font blocus et elles attendent que les changements de pouvoir les autorisent à agir. Tout cela repose sur une idéologie très simple: les ouvriers pensent que les patrons sont des voyous, les patrons pensent que les ouvriers sont des emmerdeurs qui leurs coûtent bien au-delà de la valeur de leur travail. Le fossé a fini par se creuser pour détourner l'idée d'une France légitime.

Quand la gauche est arrivée au pouvoir, elle a changé les règles du jeu. Elle s'est mise aux affaires Africaines et elle s'est mise aux affaires avec le Moyen-Orient. Le monde des affaires s'est politisé mais à la manière des grands groupes, tant qu'il y a à prendre, ils prennent. Tandis que la gauche offrait au français une certaine idée de la démocratie au travers la protection sociale, elle offrait en même temps de très gros cadeaux aux patrons qui menaçaient de partir. Est-ce que cela les a retenus, peut-être ? En tout état de cause, il est sûr que les entreprises internationales ont adapté leur nationalisme au denier de l'état en imposant que la France se mette à leur service. L'armée qui assurait la sécurité nationale est devenue un service de sécurité pour les entreprises. C'est un changement de rôle qui a pris un tournant radical en 1995.

En remettant Jacques FOCCART dans son bureau de l'Elysée, Jacques CHIRAC a repris le contrôle des réseaux, mais il est allé au-delà du plan du Général de Gaulle qui avait clairement maintenu les réseaux hors de l'état. Jacques CHIRAC, lui, a fusionné les réseaux avec les services de l'état, et il s'y est pris à deux fois pour parachever l'oeuvre d'un machiavélisme politique.

Alain JUILLET a été le cadre et le patron de plusieurs entreprises françaises, Mamie Nova, Ricard, Jacobs Sushard, Coeur de Lion, Elle & Vire, France Champignons, Mark et Spencer. Il est surtout un proche de PASQUA, bien connu pour son affiliation aux réseaux FOCCART. Il est aussi le fils d'un ancien Ministre de l'intérieur et le filleul d'un ancien conseiller de Jacques CHIRAC. Autant dire que ses liens avec les réseaux FOCCART ne sont plus à démontrer. En 2002, Jacques CHIRAC le place à la tête de la DGSE et c'est en 2003 qu'il créé les services d'intelligence économique, l'actuelle D2IE.

Un ancien patron d'entreprise devient le patron des espions et c'est toute une nouvelle stratégie de l'économie moderne qui s'installe, puisqu'Alain JUILLET a changé les règles du jeu. La DGSE qui était un service de l'état, recrutait des agents indépendants. Ces mêmes agents pouvaient s'appuyer sur le renseignement de leurs indics, mais les indics représentaient un moyen, ils ne représentaient pas un système. Hors, en faisant rentrer des cadres du monde de l'entreprise dans la DGSE, l'idée de la sécurité de la nation s'est déplacée vers celle de quelques grands groupes. L'état s'est mis à espionner pour le compte des entreprises et il a développé cette idée qu'un peuple, c'est le salariat, avec les bons salariés qui travaillent et les fainéant qui croupissent leurs jours au chômage.

DGSE, les espions de l'ombre



Alain JUILLET a surtout instauré une certaine paranoïa volontaire dans un monde qui ne dissimulait rien de la compétition. Après la chute du mur de Berlin, entre 1989 et l'année 2001, ce sont douze années d'un calme plat, de la routine ordinaire pour les espions de la DGSE. Les choses se sont accélérées après les attentats du 11 septembre 2001. Les rivalités entre les Etats-Unis et la Russie n'avaient été un secret pour personne, mais ce que le monde a découvert est une rivalité sans partage entre la France et les Etats-Unis. Au coeur de l'enjeu, tout le pétrole de l'Iraq sur lequel les états généraux français avaient établi un quasi-monopole. Banques, sociétés pétrolières, groupes du BTP, la France avait en Iraq une patrie économique bien plus rentable que celle de la France.

Des espions dans les entreprises françaises



7:23 Journaliste : Mais vous travaillez pour qui ?

Espion : On travaille principalement pour le CAC40, parce que le CAC40, ils passent leur temps à se défoncer l'un l'autre. Il n'y a pas besoin d'aller chercher à l'étranger d'autres missions.

Journaliste : Vous voulez dire que les entreprises françaises, entre elles, déjà s'espionnent aussi.

Espion : Exactement.

Journaliste : Alors de quel type de mission on peut vous charger ?

Espion : Par exemple, il y a deux sociétés qui répondent à un appel d'offres et la première société veut savoir à quel montant l'autre va répondre pour aller en dessous, bien sûr. Et donc là, nous on va espionner pour leur dire exactement "voilà, leur appel d'offre est à tant". Ou tout simplement aller voler un secret industriel de façon à ce qu'ils puissent le sortir avant eux.

Journaliste : En France, le vol de secret industriel est puni de 3 ans de prison. Du coup, pour ces opérations illégales, les barbouzes demandent cher.

Le monde s'est accéléré en 1987 avec la création du CAC 40, la Cotation Assistée en Continu, une invention française créée par la Compagnie des Agents de Change. L'espionnage dans les entreprises s'est nationalisé en même temps que les grands groupes devenaient défiants à l'égard d'un état qu'ils n'avaient pas soutenu.

Le chantage politique est devenu une machine de guerre tout autant que le chantage économique. Au coeur de l'action, ce sont les voies des électeurs que l'état et les entreprises se disputent. La France est devenue une république bananière au service de grands groupes qui cultivent surtout la peau de banane. L'état a progressivement été déjoué de sa mission, mais quoi que... on a vu ces dernières années l'ambition de nombreux hommes politiques s'accommoder parfaitement de cette nouvelle politique française. Certains ont fermé les yeux tandis que d'autres sont montés au drapeau d'un patriotisme de marques et de grandes enseignes.

C'est une nouvelle idée de la nation qui a vu le jour avec la D2IE. En 2009, Olivier BUQUEN succédait à Alain JUILLET après avoir occupé un poste de cadre chez BOLLORE. L'espionnage français a été privatisé par les grands groupes qui ont fait jadis les réseaux FOCCART. Le silence des agneaux de la nation commence avec la vidéo suivante, on nous parle des "tremblements de mondes", c'est à dire que la psychologie de l'entreprise, ses craintes, ses inquiétudes, ses frissonnements deviennent en quelque sorte le coeur d'une affaire d'état. Et c'est toute une politique qui se dessine dans le message que nous délivre Alain JUILLET, en d'autres mots, il faut avoir peur.




Sur le fondement de la peur, un certain nombre de services se mettent en place et surtout, comme on l'a vu avec les attentats terroristes, ce sont un certain nombre d'actions légalisées qui ont pu être menées. Perquisitions, gardes à vue, les libertés s'envolent et d'autant mieux que les gens ont peur. Hors, si les gens ont peur, c'est aussi parce que le Cheval de Troie est entré dans la nation France et qu'il a réussi le pari d'une psychose. Cela ne touche pas seulement les particuliers, mais également toutes les entreprises qui sont un peu hors du système. La peur domine tous les instincts et avant tout, ceux de la réussite et du progrès.

Dans mon entreprise, ce ne sont pas des chinois qui sont venus créer la zizanie, mais de bons petits français, compagnons du devoir du tour de France, patron de PME du textile et de l'immobilier, retraités, etc... Des hommes qui ne sont ni des résistants ni des représentants de l'état, mais les membres d'un réseau que des hommes à la tête des services de renseignement contrôlent. Et tout cela, ils ne l'ont pas fait que pour moi. Si le système est en place, c'est pour appliquer la même méthode à l'ensemble des français qui auraient une vision plus humaniste du monde. L'humanisme, ils n'en veulent pas, ils n'y croient pas et surtout, ils le combattent.

La France élitiste des réseaux FOCCART est devenue une France en perte de vitesse. Les ingénieurs s'en vont, les entreprises s'en vont, et ce ne sont pas celles que l'on croit. Les grands groupes restent tandis que toute l'économie des petites entreprises chancelle.

La France a voulu la séparation de l'église et de l'état. Il est temps qu'elle demande la séparation des grands groupes et des services de l'armée, de la DGSE et des administrations françaises. Il est temps que la France se réveille avec des projets, de la confiance, de la grandeur, et un esprit de gouvernance qui n'appartient qu'au peuple, et à lui seul ! Une France juste et équitable, bienveillante, protectrice, une patrie qui est un modèle, un repère et un droit.



Le cheval de Troie

By EP on: 14:39:00

dimanche 17 avril 2016

Pour expliquer les relations des différentes affaires dont j'ai été victime, j'ai réalisé le graphique ci-dessous (télécharger le PDF en A3). Ce graphique montre l'arborescence des différentes opérations de sabotage, leur impact sur mon entreprise et sur ma vie privée.



Il y a eu quatre séries de sabotage consistant à dégrader le chantier démonstrateur. Je rappelle, ce chantier avait pour objectif de démontrer que l'utilisation du chêne français dans une maison BBC était possible à un coût de 1200€/m² habitable.

Premier sabotage le 29 décembre 2012, toutes les entreprises étaient en vacances, le maître d'ouvrage voulait se charger lui-même de l'évacuation de la terre de son chantier. Il a fait appel à la société T37 qui a accepté de travailler au noir. Le maître d'ouvrage a donné l'ordre à cette entreprise de déverser de l'argile dans les tranchées de drainage du chantier. Cela conduira à des difficultés de travail, un ralentissement du chantier et un surcoût. Durant six mois, le maître d'ouvrage a organisé des RDV avec la société T37 qui devait réparer le désordre, mais la société T37 n'est jamais venue et le maître d'ouvrage envoyait sa femme pour porter le message. Autant de déplacements et de perte de temps pour mon entreprise.

Mon entreprise a dû réparer à ses frais pour pouvoir poser des échafaudages et poser la couverture, c'est donc mon entreprise qui a loué du matériel de terrassement, qui a dégagé les tranchées de drainage et qui a posé les drains. Plus tard, le maître d'ouvrage écrira dans un courrier à Que Choisir que l'entreprise de charpente n'avait pas posé les drains, et donc, que la somme qui lui était demandé de payer était injustifiée. Le chantier a été bloqué pour non-paiement par le maître d'ouvrage et la procédure juridique a commencé.

En février 2013, MrPR a demandé à l'un de ses anciens employés de téléphoner à l'un de mes employés en sa présence. L'opération consistait à me dénigrer et voir comment mon employé réagissait. Plus tard, cet employé a déclaré un faut accident du travail ce qui a fait l'objet d'une enquête à ma demande des services de sécurité sociale. L'employé sera réintégré quelques jours dans l'entreprise le temps de suivre la procédure légale de licenciement. Il en profitera pour commettre des actes de dégradation volontaire qu'un huissier a pu constater.

Quelque temps plus tard, alors que j'arrivais sur le chantier, l'un des employés est sorti de la maison en construction pour m'annoncer qu'il démissionnait. Il aurait trouvé un autre travail. C'était l'employé le moins problématique et le plus enthousiaste de l'entreprise, cette annonce a donc été un choc. Quelques jours plus tôt, c'est CRG qui a donné sa démission après avoir prétexté l'hospitalisation de sa grand-mère pour s'absenter de l'entreprise et démarcher un autre employeur. En partant, il a entrainé son collègue et tous deux ont commis des actes de dégradation qui ont fait l'objet d'une plainte.




Après le départ de CRG, j'ai embauché un nouveau chef d'équipe. Nous avons fait le point du chantier et il est apparu que CRG avait dissimulé de graves dégradations qu'ils avaient commises à dessein. Il aura fallu un mois et demi à trois salariés pour réparer, autant de salaires, de charges et de retard aux frais de l'entreprise.

Pratiquement à la même époque, FIDUCIAL expertise faisait tomber les comptes de résultat, -92955 euros. Il restait plus de 11.000 euros en banque, mais l'entreprise était dans le rouge. J'ai commencé ma croisade des experts. J'ai rencontré un ancien banquier devenu conseiller de PME qui m'a recommandé de reporter la clôture des comptes. Ma notaire m'a orientée vers une nouvelle avocate qui m'a conseillée de changer de cabinet comptable. La comptabilité des 18 premiers mois d'activité m'aura coûté plus de 16.000 euros, tout cela pour remettre les comptes à jour. Cela aura immobilisé mon temps de mai 2013 à septembre 2013 pour reprendre toute la comptabilité sur 18 mois. Le bilan au final était de 1374 euros ce que le patron de BPI France à Orléans qualifiera de "pas trop mal" pour une petite entreprise comme la mienne.

Mr PR s'était engagé à me vendre son bâtiment. En l'attente que mon entreprise se développe et que je puisse réaliser un emprunt, nous avions convenu d'un bail précaire. Le bâtiment était encombré de nombreux polluants ce que les notaires n'ont jamais voulu mettre par écrit pour motif que cela risquait de compromettre l'obtention de prêts bancaires. Mr PR, en honnête homme, s'était engagé devant les notaires à faire le nécessaire pour nettoyer le bâtiment. Il n'en a rien fait. J'ai dû faire constater par un huissier. Aujourd'hui, nous réglons cette affaire au tribunal, mon entreprise a dû déménager en mars 2014 et n'était plus en mesure de se redévelopper.

Ce sont aujourd'hui plusieurs procédures avec un certain nombre d'incohérences. Comment un maître d'ouvrage qui se sait responsable des désordres sur son chantier ne prend-t-il pas une pelle et une remorque pour nettoyer? Je pense que n'importe quel maître d'ouvrage ordinaire aurait fait le nécessaire pour réparer dans le but d'accélérer le chantier et d'entrer dans sa maison. En même temps, son fils intégrait une école privée internationale, tandis que simple maraîcher et sa femme ne travaillant, il avait prétexté ne pas pouvoir payer le coût du terrassement. Comment ce même maître d'ouvrage se sent-il suffisamment à l'aise pour faire une fausse déclaration à l'association Que Choisir? Dans une autre affaire, c'est l'autre client apporté par MrT qui a prétendu ne jamais avoir signé de contrat et d'aller jusqu'à contredire l'analyse graphologique ordonnée par le tribunal. Ce même personnage m'a même menacée par le biais de sa belle-fille, contrôleur des impôts, de mettre mon entreprise en difficultés.

Enfin, Mr PR n'a manifestement jamais eu l'intention de vendre son bâtiment. Quand on est âgé de 92 ans et quand on vend un bâtiment pour le prix de 500.000 euros, il n'y a que deux options, soit payer du personnel pour le faire, soit vendre ce matériel à l'acheteur qui en fait son affaire. A 10.000 euros, il a refusé de me vendre le contenu pour motif que cela valait plus, mais au final, il a fallu que je m'occupe mois même du nettoyage et des ventes pour démarrer mon activité, une opération qui aura coûté l'équivalent de 18 mois de loyer pour un bâtiment occupé 15 mois.

On appelle ce type de procédures à répétition des "procédures judiciaires discovery" visant à obtenir des documents confidentiels par voies légales. Ces documents peuvent être des plans, des notes de calculs, des notes de coûts, des méthodes logistiques, etc... Dans mon cas, on m'a demandé les plans, les notes de calculs et d'expliquer ma méthode d'évaluation des coûts, puisqu'elle repose sur des méthodes de travail. Autant de secrets que l'entreprise peut ne pas dévoiler, mais au risque de perdre la procédure qui est en cours. Les avocats sont peu formés à ce type de problématiques et les experts juridiques font mine de ne pas savoir. Au final, l'entrepreneur reste seul à devoir payer tous les frais de procédure. J'en suis à plus de 11.000 euros uniquement de frais d'avocat, sans compter les dossiers, les photocopies, le temps, les frais d'huissiers, etc... Quand ça commence, cela ne s'arrête pas et ceux qui sont derrière ce type d'opérations peuvent aller jusqu'au crime. C'est d'ailleurs l'objectif en maquillant le crime par un suicide.

Cette affaire est un peu différente d'une simple concurrence déloyale puisque les liens entre les personnes semblent démontrer que des agents au service de l'état ont commandité l'opération. La difficulté commence là, puisque la gendarmerie ne donne pas suite à ma plainte. J'ai écrit au préfet de l'Indre-et-Loire qui n'a jamais donné de suite. J'ai écrit au Procureur de la République qui a classé cette affaire. Au final, ce sont un ensemble de services qui ne représentent plus la justice, mais la raison d'un état mis au service de quelques très grosses entreprises dont les liens avec l'étranger sont plus forts que ceux de la nation.




Une opération criminelle

By EP on: 18:06:00

samedi 16 avril 2016

Les trottoirs ne sont pas larges, mais ce sont plusieurs kilomètres de réseaux entre politiques et petites entreprises. Certaines, pas toutes, mais certaines ont les deux casquettes, tantôt artisan et tantôt élu local. C'est le cas de Jean-Vincent BOUSSIQUET qu'un journal de la CCI des années 2006-2007 décrivait comme un "requin". Il a la réputation d'acheter des brevets, voire, de les démolir. En 2006, la CCI le décrivait comme un homme d'ambition qui projetait de développer une gamme de maisons bois. Cela ne s'est jamais véritablement fait, mais l'artisan est devenu ingénieur en créant la société CUB pour la préfabrication de charpente.

Mon chemin et celui de Jean-Vincent BOUSSIQUET se sont croisés en 2011 alors que nous assistions au voyage d'étude organisé par la CMA des Vosges dans le cadre d'un programme de développement de la filière des bois locaux. Je suis intervenue lors d'un groupe de travail organisé le 4 novembre. Il est intervenu le lendemain matin pour présenter le CNDB dont il avait la présidence.

Jean-Vincent BOUSSIQUET a occupé plusieurs postes d'élu, notamment comme président de la Chambre de Métiers de l'Indre-et-Loire. C'est à ce titre qu'il a participé à un rapport sur "LES PETITES ENTREPRISES ET LES ENTREPRISES ARTISANALES - « L’HOMME AU CŒUR DE L’ECONOMIE » signé  Didier CHOUAT, Député des Côtes d’Armor et Jean-Claude DANIEL, Député de la Haute Marne. "Faute de temps", Jean-Vincent BOUSSIQUET n'aura pas rempli sa mission, à moins que cela soit dû au manque de motivations. 


Mon chemin a croisé celui d'un employé de Jean-Vincent BOUSSIQUET lors du groupe de travail organisé par le Conseil Général de l'Indre-et-Loire. J'avais été invitée pour mon travail d'innovation sur les feuillus. J'ai profité de ce groupe de travail pour signaler que le projet de Pressac avait été construit en bois importé avec de la main d'oeuvre étrangère. L'employé de Jean-Vincent BOUSSIQUET a rétorqué au vif, "oui mais nous, on fait le Center Parcs". C'est toute une philosophie.

Lorsque Daniel COUDERT a placé un jeune Compagnon dans mon entreprise, la maison des Compagnons de Tours s'est soulevée y voyant une manipulation de Paris. A prime abord, ils ont invoqué qu'un jeune avait été placé en entreprise sans leur aval, puis que le chef d'entreprise n'était pas compagnon, puis que le chef d'entreprise était une femme et enfin, que je faisais travailler mes salariés sous accord de confidentialité et sous clause de non concurrence, un vrai scandale. Le représentant des compagnons d'Orléans est venu spécialement à Loches pour mettre toute la lumière sur cette affaire. J'apprenais plus tard que trois entreprises des environs de Tours s'étaient liguées contre moi, et j'ai longtemps cru que c'était le motif des agissements de mon salarié. Je pensais que la compétition entre jeunes avait fini par l'entrainer dans une série d'actes de sabotage. En fait, il y a trop d'éléments qui le rattachent à la GUINEE, au GABON et aux réseaux FOCCART pour ne pas penser qu'il ait été placé à dessein. Si BOUSSIQUET avait cherché à me déstabiliser par la voix des Compagnons de Tours, il n'aurait pas eu trop de mal au simple fait que j'étais une femme. Qu'une femme innove en charpente, dépose des brevets, créée une entreprise, recrute des salariés et remporte des marchés, c'était pour eux le comble du scandale.

Le 21/11/2013, la presse annonce que Jean-Vincent BOUSSIQUET a remporté l'appel d'offres pour le Center Parcs de la Viennes, 400 cottages sur 800 à construire en un peu plus d'un an. La presse parlera d'un important investissement dans des machines à commande numérique. Sur le site de CUB, il est fait état d'une K2, d'une K3 et d'une BOS-MOB.


Est-ce assez pour sortir les 400 cottages? La presse parle également de partenariats avec 6 autres entreprises qui auraient par conséquent réalisé 67 cottages chacune, une disproportion six fois inférieure au marché de BOUSSIQUET. L'entreprise BOUSSIQUET, ce sont 44 salariés pour l'ingénierie et la charpente dont trois équipes de trois salariés ont travaillé sur le Center Parcs. Comme dit Jean-Vincent BOUSSIQUET dans l'article du 21/11/2013 "il va falloir monter 2 à 3 maisons par jour ouvrable". Est-ce une chimère ?


L'entreprise BOUSSIQUET est située à 30 kilomètres du Center Parcs, une proximité qui aurait pu favoriser la passation du marché. Les six autres entreprises sont originaires de la Vienne pour deux d'entre elles, du Maine-et-Loire pour trois d'entre elles et 1 de la Charente. L'appel d'offre a été passé au niveau européen, mais d'après l'article de la NR, les élus ayant obtenus de Pierre et Vacances qu'une bonne part des marchés soient réservés aux entreprises locales, c'est BOUSSIQUET qui a gagné les 800 cottages dans le cadre d'un "groupement d'entreprises", dont 400 pour BOUSSIQUET.





Comment l'ambition d'un chef d'entreprise comme BOUSSIQUET a-t-elle pu rencontrer l'ambition de décideurs politiques et de groupes comme Dalkia, Pierre et Vacances ou Center Parc ? La vidéo ci-dessous apporte peut-être des éléments de réponse.





31:24 - Narateur : Ancien maire PS d'Hénin Beaumont, condamné pour détournement de fonds publics, Gérard DALONGEVILLE va nous faire des révélations sur sa campagne municipale de 2001. Elle aurait été financée en partie par des entreprises locales et ce d'après lui, grâce à Jean-Pierre KUCHEIDA, un autre baron du Nord. 

Gérard DALONGEVILLE: "Jean-Pierre KUCHEIDA m'envoie 2-3 entrepreneurs du BTP qui effectivement en l'espèce, financent ma campagne donc ces espèces seront versées par des militants au travers des chèques, donc qui vont officialiser ce blanchiment d'argent d'entreprises dans la campagne électorale." 

Narateur : En clair, des militants socialistes avaient récupéré l'argent liquide des entreprises pour établir des chèques à l'ordre du PS. 

Gérard DALONGEVILLE: Ça s'appelle de la corruption, ça s'appelle du blanchiement, ça s'appelle du financement illégal de parti politique . 

Narateur : Aujourd'hui, la justice enquête sur ces accusations de Gérard DALONGEVILLE.

33:25 Rémi LEVEBVRE : Aujourd'hui, le pouvoir s'est déplacé de l'état vers les pouvoirs locaux et au parti socialiste, c'est la même chose. Finalement, le leadership des dirigeants nationaux doit de plus en plus composer avec ces barons locaux, ces notabilités locales qui ont pris un pouvoir considérable et qui font et défont les majorités au parti socialiste.

En d'autres termes, les dirigeants des partis n'y seraient pour rien, ce sont les petits barons qui seraient fautifs. Pour rendre cette prise de parti des entreprises un peu plus claire, j'ai fait le schéma ci-dessous qui explique comment l'argent des appels d'offres publiques retournent dans les caisses des partis.


Si on compare le prix des fournitures négociées chez les fournisseurs, les temps estimés sur les anciens abaques de calcul, la quincaillerie et les coûts de l'entreprise, on se rend compte que les prix au m² fournis par les logiciels de devis sont très au-dessus de la réalité. Cela conduit à une augmentation exponentielle des prix de la construction telle évoquée dans mon "Manifeste pour la filière bois". Au premier trimestre 2001, l'indice du coût de la construction était à 1125€/m² habitable. Au 4ème trimestre 2011, il est passé à 1638€/m² habitable, soit, 45.6% d'augmentation en 10 ans. Aucune autorité de contrôle ne régule les marchés et c'est une dérive qui facilite le détournement de fonds publics.

Sur un projet de Center Parcs à 300 millions d'euros, dont 80 millions de fonds publics, pour lequel une entreprise de taille moyenne remporte 400 cottages (800 en réalité dans le groupement d'entreprises), on se demande par où et pour qui sont passés les fonds. Quand en plus on retrouve des liens généalogiques entre l'élu sénateur qui porte le projet et l'entreprise lauréate de l'appel d'offre, on se demande comment les marchés ont étés remportés. Quand on examine la chronologie du projet, les éléments déclencheurs, les apporteurs de deniers, on se demande s'il n'y aurait pas eu de corruption, ou voire pire, les éléments de preuve d'une entreprise criminelle. Mon enquête reste ouverte et elle se poursuit avec humour.


Les petits trottoirs de la république

By EP on: 22:33:00
La Grande Loge de l'Alliance Maçonnique Française est une association qui a été créée à Tours le 28 avril 2012 lors de l'assemblée générale qui s'est tenue au Vinci en présence de 2000 frères. Ils sont aujourd'hui environ 15.606 dont 46 sont originaires de Tours.




Alain JUILLET (au centre sur la photo), ancien patron de la DGSE, a pris la présidence de la GL-AMF jusqu'au 10 janvier 2015. C'est Claude BEAU qui lui a succédé comme Grand Maître pour un mandat de 3 ans. Claude BEAU est un ancien judoka originaire de Poitiers, dans la Vienne. Il a été initié à la franc-maçonnerie par la loge Charles Martel de Poitiers (Grande Loge Nationale Française).




Le siège de la GL-AMF est situé 49 rue de Chabrol dans le 10ème arrondissement de Paris, un immeuble très ordinaire qui abrite tout de même quatre sociétés de marchands de biens et une entreprise de l'industrie des fourrures.





La chronologie de la création de la GL-AMF est la suivante: 

  • 28 janvier 2012: Annonce du lancement de la nouvelle Grande Loge
  • 24 mars 2012: 1ère assemblée générale de la Maison des Maçons du REAA
  • 24 mars 2012: La Maison du Rite Français intègre la GL-AMF
  • 13 avril 2012: La Loge « L’Anglaise 204 » rejoint la GL-AMF
  • 21 avril 2012: Constitution de quatre Maisons de Rite
  • Avril 2012: Réunions de présentation de la GL-AMF
  • 28 avril 2012: Fondation de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française
  • 6 mai 2012: Allocution solennelle du Grand Maître de la GL-AMF
  • 11 mai 2012: Accident de mes parents




Mes parents se trouvaient dans la voiture rouge. Mon père est mort, ma mère grièvement blessée avec un pronostic vital prononcé jusqu'en octobre 2012. Elle s'en sortira finalement avec de nombreuses contusions, mais comme le dit un oncle pompier, c'est une miraculée, elle reste avec peu de séquelles. Les risque aujourd'hui sont les nombreuses phlébites qui peuvent provoquer une embolie pulmonaire.

Peu avant leur accident, mes parents ont aidé leur association à mettre des tables en place pour une fête annuelle. Ils ont bu un jus d'orange et ils sont partis. Ma mère, qui ne dort jamais en voiture, s'était endormie ce jour-là. C'est finalement ce qui l'a sauvée. Parmi les membres de l'association, des militaires et des politiques dans la bande des retraités. La gendarmerie a conclu à un malaise vagal. Mes parents allaient à Chinon pour acheter les fleurs des obsèques d'un oncle. Peut-être l'émotion, ou peut-être tout autre chose.

Quand on voit ce dont les réseaux FOCCART sont capables, il m'est difficile d'ôter de mon esprit la coïncidence des dates entre la création de la GL-AMF, l'accident de mes parents et la présence d'Alain JUILLET dans le périmètre de ces évènements. Plusieurs éléments me paraissent étranges comme le fait qu'il n'y ait pratiquement pas de sangs à l'emplacement de mon père. Sur son lit de mort, la jambe gauche était environ 7cm plus courte que la jambe droite. Les pompes funèbres ont dû faire une reconstitution faciale. Pour l'extraire de la voiture, ils ont dû scotcher son visage de manière à le tenir en un seul morceau. Son pantalon n'avait pas de sang non plus, juste quelques goûtes. Il n'y a pas eu d'autopsie pour définir les causes de la mort. L'affaire a été classée.

Pour moi, il reste des zones d'ombres qui rejoignent toutes les autres mais pour lesquelles la justice française reste muette. Toutes les affaires juridiques se passent au civil malgrès deux courriers au Procurreur de Tours et au Préfet de l'Indre-et-Loire. Il est difficile de ne pas y voir le sceau de l'étouffement comme savent si bien le faire les réseaux FOCCART. Ce qui est plus flou, c'est le rôle des politiques comme l'ancien maire Jean GERMAIN. Il s'est suicidé le 7 avril 2015 pour une soit disant affaire de mariages Chinois. C'était un franc-maçon de renom et le porteur de projet de la centrale biomasse DALKIA de Tours. Coïncidence ?

La GL-AMF

By EP on: 16:01:00

vendredi 15 avril 2016

Il y a énormément de faits troublants autour des affaires de Pressac et de Dalkia, et j'ai personnellement du mal à imaginer que les affaires soient seulement politiques. Il y a trop "d'unions sacrés" entre la droite et la gauche pour y voir une simple course au pouvoir. En fait, je pense que le mal est beaucoup plus profond et qu'il fait partie de l'histoire sombre de la France.



Mon histoire pourrait passer pour anodine, presque accidentelle, mais elle nous dit beaucoup de l'état de la France d'aujourd'hui. Les réseaux FOCCART ont souvent été décrits par les médias comme des réseaux africains, visant à assoir la dominance de la France sur l'Afrique. La rencontre avec Mr PR nous montre qu'au delà de l'Afrique, les réseaux FOCCART étaient également très actifs au Moyen-Orient. Quand l'Asie s'est ouverte aux nouveaux marchés du commerce international, les réseaux FOCCART ont cherché à imposer la même influence que celle qu'ils avaient en Afrique et au Moyen Orient. Cette influence ne pouvait plus passer par l'intermédiaire des hommes clefs du réseau, il a donc fallu étatiser les actions, c'est à dire, établir des règles qui permettent de péréniser les actions.

Dans un monde où l'internet, les réseaux sociaux et la mondialisation avancent, deux grandes idéologies tendent à s'opposer. Il y a ceux qui croient en un monde meilleur et qui pense qu'un idéal se construit (ce sont les ONG, l'ONU, etc..),  et puis il y a ceux comme les réseaux FOCCART qui voient bien ce qu'ils ont à perdre avec un monde qui deviendrait meilleur, car leur monde à eux est déjà pas trop mal, argent, pouvoir, réseaux, ils n'ont aucune envie de se confronter aux débats d'idées et à la prise de participation du public dans la manière dont ils gèrent leurs actions. Le public pourrait les juger et c'est bien là ce qu'ils redoutent. Ils le redoutent d'autant plus que les contradicteurs ne sont plus communistes, ils sont ingénieurs, techniciens, des jeunes sortis des grandes écoles après le parcours irréprochable de parents issus de classes moyennes, des petits ouvriers qui ont cru que le progrès social était fait pour eux.

On voit aujourd'hui à la tête de l'état des hommes de droite et des hommes en rose, la gauche caviar, qui se donnent la main dans la volonté d'exercer le même pouvoir sur un peuple soumis. Ils en viendraient presque à regretter le communisme qui gravite autour des industries comme la méttalurgie, les transports et les grands équipementiers. Ce communisme-là fait les meilleurs ouvriers, ceux qui reconnaissent l'autorité d'une sorte de patronat dominant, mais un patronat qui est aussi ouvert à la négociation. C'est lorsque la négociation se joue que le Gaullisme joue ses heures de gloire, très loin, très très très loin des tous petits patrons.

Le projet de société se joue sous la bannière de grandes enseignes auxquelles la France n'a pas accès. Ou presque, car une certaine France a pris sa part du pouvoir, c'est celle des artisans. Les prix de la construction ont augmenté en moins d'une dizaine d'année et avec eux, c'est tout le paysage économique de la France qui a changé. Les petits artisans sont tombés et ne sont restés que les gros, mais je veux dire les gros, ceux comme BOUSSIQUET, qui ont de la famille, des réseaux et de l'ambition bien au-delà du cadre de leur petite entreprise. Et quand je parle de "famille", c'est tout un réseau en action, un peu comme la franc-maçonnerie qui peine à ouvrir ses portes aux femmes.

Enfin, ils n'ouvrent pas leurs portes, tout cela dépend. En septembre 2003, je participais à un groupe de travail organisé par l'Ambassade d'Indonésie à Paris. Des représentants ministériels indonésiens avaient fait le déplacement et côté français, de grosses entreprises avaient envoyé leurs agents. Une seule entreprise comme EIFFAGE avait de 7 à 8 agents répartis dans les différentes tables rondes, une opération offensive en vue de remporter des marchés. J'y allais dans le même objectif, cherchant à établir un partenariat scientifique pour la construction d'un prototype de charpente sous-tendue sur une aire d'autoroute indonésienne.

Ma présence a quelque peu intrigué les français. L'un d'eux m'a demandé pour qui j'étais la secrétaire. Quand un représentant indonésien s'est levé pour m'apporter un document qu'il voulait me montrer en groupe de travail, toute l'attention s'est tournée sur moi, mais dans le sens "qui est-elle, que fait-elle, quelle est son influence?". Je me suis retrouvée en fin de réunion avec une dizaine de cartes de visite. EIFFAGE me contactait juste après la réunion pour une rencontre sur un appel à projet. Ils devaient construire une base de vie pour la société ERAMET qui a obtenu une concession d'exploitation minière sur l'île d'Halmahera. Le projet d'ERAMET consistait à raser la forêt de trois montagnes pour y extraire du nickel, l'une des rares forêts au monde à abriter les oiseaux de paradis.

EIFFAGE m'a reçue dans ses bureaux parisiens où l'on m'a venté tout le talent d'EIFFAGE en matière de développement durable. J'avais déjà fait mon enquête en préparation de cette rencontre et je savais déjà un certain nombre des activités d'ERAMET, notamment celles pour calmer l'inquiétude des ONG environnementales indonésiennes. Ci-dessous, on peut voir trois vidéos. L'une montre la campagne marketing d'ERAMET en faveur des activités minières sur l'île d'Halmahera. La deuxième montre une vidéo de la banque mondiale beaucoup moins élogieuse. La troisième montre une interview de Patrick BUFFET le patron d'ERAMET.


Une autre série de vidéos sur les concurrents d'ERAMET. Vale, l'exploitant minier Brésilien, Newmont, l'exploitant minier américain et un reportage sur l'exploitation minière aux Philippines.


Ce que voudraient les grandes entreprises, c'est que le public ne voit pas, ne comprenne pas, ne s'émeuve pas et qu'au contraire, le public soit bien occupé avec des émissions de télévision fantasques parce que le fantasque transforme la psychologie des personnes, il désinhibe la personnalité pour la rendre plus joviale, mais aussi plus légère, moins souciante et moins "compassionnelle". Pour ceux qui ne connaissent pas les Philippines ou l'Indonésie, les trois vidéos suivantes vous montrent les oiseaux de paradis, l'île d'Halmahera et la déforestation telle qu'elle se passe, à coups de bulldozers.


L'interview de Patrick BUFFET est particulièrement intéressante puisqu'à plusieurs reprises, il évoque la compétition avec la Chine autour du cadmium. L'intitulé de l'émission, c'est "la guerre des métaux stratégiques".

2:19 - Jean-Michel QUATREPOINT : "Alors, à quoi servent précisément ces métaux rares dont on ne parlait pas vraiment il y a une dizaine d'années ?
Patrick BUFFET : Alors ces 17 métaux, vous les retrouvez dans des tas d'utilisations de la vie courante, dans les lampes à basse consommation, dans les éoliennes, dans les moteurs hybrides, dans les moteurs électriques...
Jean-Michel QUATREPOINT : Les aimants aussi
Patrick BUFFET : Les aimants effectivement, qui servent justement pour les éoliennes offshore, etc, et qui sont faites avec des terres rares lourdes. Il y a une grande distinction entre les terres rares légères, les terres rares lourdes qui sont beaucoup plus difficiles à trouver et beaucoup plus rares d'ailleurs, et qui seront beaucoup plus rares pour le futur dans leurs utilisations 
Jean-Michel QUATREPOINT : guidage laser aussi je crois aussi
Patrick BUFFET : Egalement, vous avez 8 grandes zones d'utilisation si vous voulez. Vous avez les aimants, les phosphores, vous avez le craquage catalytique dans le raffinage du pétrole, vous avez les batteries, vous avez les poudres de polissage, vous avez la catalyse automobile, les additifs pour verre. Vous voyez, ça intervient dans des tas d'applications qui évidemment, sans parler de la défense nationale, de la médecine, de l'aéronautique, c'est très très varié. La caractéristique c'est qu'elles ont des propriétés électromagnétiques et chimiques qui sont uniques et qu'elles sont très difficiles à substituer. Souvent, vous substituez une terre rare par une autre terre rare de caractéristiques un peu voisines, mais le DEO américain vient de lancer en 2010 une grande étude pour voir quelles sont les possibilités de substitution, les japonais aussi d'ailleurs, compte tenu du fait qu'ils sont un peu étranglés en approvisionnement, en raison de la politique de la Chine, mais ça sera long et je pense qu'on aura une substitution très lente qui prendra beaucoup de temps.

Dans le reste de l'interview, Patrick BUFFET explique comment la Chine a pris le contrôle de 95% des terres rares. Il explique également les opérations d'ERAMET au Gabon, un pays dont j'ai déjà parlé sur ce blog.

9:59 - Patrick BUFFET : Donc nous devons absolument être indépendants par trois voies. Premièrement le recyclage, vous savez que souvent dans les métaux, si vous passez de 40% à 80% de recyclage, vous multipliez les réserves par 4, par 5 etc... donc c'est très important.
Jean-Michel QUATREPOINT : Ce sont des activités qu'on peut faire en Europe ou en Occident.
Patrick BUFFET : Absolument, nous sommes, nous chez ERAMET, le leader mondial du recyclage des catalyseurs pétroliers et nous faisons du vanadium, du molybdène, à partir de recyclage. Nous sommes avec l'entreprise Valdi en France le leader Européen du recyclage des piles et batteries. C'est extrêmement important de développer le recyclage, il y a une initiative d'ailleurs de la commission Européenne relayée par Eric BESSON qui a confié une étude à l'ADEME en France pour le recyclage de 20 métaux critiques et stratégiques, c'est vraiment central, c'est majeur. A la différence du pétrole, les métaux sont recyclables à l'infini normallement, bon donc c'est un point majeur. Deuxièmement, vous devez limiter l'utilisation des terres rares et par des procédés, par ... les nanotechnologies ouvrent des possibilités dans ce domaine-là de limiter l'utilisation des terres rares dans certaines applications. Et puis troisièmement, il faut chercher de nouveaux gisements de terres rares, je vous ai parlé du Gabon, nous avons un magnifique gisement de classe mondiale qu'il va falloir opérer en liaison avec les gabonais, la république gabonaise qui sera fortement impliquée dans cette affaires évidemment, il y a des intérêts privés gabonais, et nous devons chercher également ailleurs des, des... Il y a en gros 6 projets aujourd'hui vraiment sérieux qui pourraient aboutir, au moins dans les terres rares légères. On devrait pas manquer de cérium par exemple pour les pots catalytiques. En revanche, on devrait avoir plus de difficultés en termes de pénurie sur les terres rares lourdes. J'ai parlé du dysprosium qui est préoccupant parce qu'il intervient dans la fabrication des aimants, notamment pour les éoliennes offshore, pour les moteurs hybrides, pour...
Jean-Michel QUATREPOINT : Les aimants sont partout maintenant.
Patrick BUFFET : Donc voilà, si vous voulez, on a sur certaines terres rares, pas de projet avant 2020 vraiment majeur qu'on voit se développer en dehors de Chine notamment dans les terres rares lourdes, hors précisément notre projet de Maboumine au Gabon, il est particulièrement bien pourvu en valeur relative, en dysprosium, en terres rares lourdes qui sont celles qui manqueront le plus.
Jean-Michel QUATREPOINT : Et dans des conditions d'extraction disons pour l'environnement... moins... on sera plus attentif
Patrick BUFFET : Oui notre procédé d'hydrométallurgie, celui que nous développons, sera très attentif aux questions environnementales. Vous savez que nous sommes, et c'est bien normal maintenant, sous l'oeil vigilent des ONG qui regardent comment nous nous comportons en Indonésie pour notre nouveau projet de nickel de plusieurs milliards de dollars, par exemple, avec aussi un procédé hydrométallurgique un peu différent. Nous sommes obligés de respecter les grands principes equateur et nous venons d'obtenir une garantie de l'AMIGA après une analyse approfondie des conséquences environnementales de notre projet en Indonésie ce qui montre le sérieux que nous apportons à l'hydrométallurgie en Indonésie. On va en tirer la conséquence. Au Gabon, il en sera de même évidemment.
Jean-Michel QUATREPOINT : Et le lithium
Patrick BUFFET : Le lithium, nous sommes en partenariat avec Bolloré à 50/50 et le lithium, c'est un métal d'avenir pour les batteries.
Jean-Michel QUATREPOINT : Le lithium, c'est le sel pour simplifier
Patrick BUFFET : Oui voilà, vous avez 40% des réserves mondiales, c'est le sel Salar d'Uyuni, c'est magnifique, c'est en Bolivie, vous en avez au Chili, vous en avez en Argentine. Nous sommes nous en ce moment en association avec le groupe Bolloré qui a mis au point un batterie lithium métal polymères particulièrement performante pour les futurs véhicules hybrides et les véhicules électriques, et nous sommes nous les spécialistes de l'amont, c'est à dire de l'extraction et de la transformation du lithium, je ne vais pas rentrer dans le détail des procédés que nous utilisons
Jean-Michel QUATREPOINT : Là les Boliviens veulent garder cette technologie pour eux.
Patrick BUFFET : Le problème en Bolivie, c'est que nous sommes en concurrence avec des japonais et des coréens, bien qu'ils aient les plus grosses ressources mondiales, pas forcément les plus faciles à exploiter, mais nous avons un obstacle politique pour le moment, c'est qu'ils veulent que la COMIBOL, la compagnie d'état fasse tout. Je ne sais pas si avec les technologies qu'ils ont et les moyens financiers qu'ils ont, ça sera très simple pour eux d'aller jusqu'au bout de la création d'une usine de batteries locale. Nous, nous avons proposé de créer une usine de batteries locale d'ailleurs avec le groupe Bolloré, mais pour le moment, nous attendons, nous sommes en veille vigilante sur la Bolivie. En revanche nous avons pris des positions en Argentine, nous avons des concessions, et nous regardons le Chili. Le lithium, il y a 3kg de lithium pour une batterie si vous voulez. La demande, pour le pourcentage de l'utilisation du lithium pour les batterie à destination des véhicules électriques qui est aujourd'hui à 20%, devrait passer à 50% en 2020 et on devrait avoir de l'ordre de 30.000 tonnes de lithium nécessaire pour cette utilisation-là, donc c'est un métal vraiment de croissance, d'avenir qui n'est pas une de nos spécialités d'origine, puisque nous étions spécialisés dans les métaux d'alliage, surtout pour la sidérurgie, l'aéronautique et l'énergie, mais c'est un métal à fort potentiel de croissance et qui est absolument nécessaire compte tenu du poids que les véhicules électriques auront dans le futur.

C'est d'ailleurs Boloré qui développe la Bluecar, donc qui créée le produit et la demande pour développer sa production de métaux, sa logistique de transports, une stratégie largement relayée par les hommes et les femmes politiques dont les ambitions sont ailleurs, plus électoralistes. Sur l'éolien, quand on voit le nombre de scandales provoqués par cette industrie, on se demande quelle est la stratégie de tout cela.




Mon opinion, c'est que l'énergie nucléaire ne disparaîtra jamais. Il suffit d'écouter les commentaires de Bill GATES sur les énergies renouvelables, le nucléaire est l'une des énergies renouvelables les plus propres et les moins envahissantes d'un point de vue environnemental. Certes, les centrales nucléaires présentent des risques, mais il faut peser l'usage que l'on en fait. Une centrale génère à elle seule toute l'énergie de plusieurs grandes villes. Par ailleurs, elle est transportable comme sur les bateaux, y compris les sous-marins. Mais les politiques savent que l'énergie nucléaire se heurte aux peurs de l'opinion public, ils cherchent donc à rassurer et à faire croire au changement de stratégie énergétique. Ça tombe bien, des groupes comme Bolloré développent les voitures électriques et les nouvelles technologies de l'information ont déjà créé suffisamment de dépendance psychologique pour que le public ne puisse plus s'en passer. L'électricité se vend bien, et même au-delà des espérances. Les pays riches sont au-delà de leurs nécessités vitales, ils consomment pour le plaisir.

Le problème, c'est que dans un monde globalisé, les projets de société peuvent être différents. La Chine par exemple, qui s'est appropriée 95% des terres rares (a ce que Patrick BUFFET en dit ?), a fini par faire peser une menace sur l'industrie. On aurait pu se passer de dysprosium avec le nucléaire, mais on ne peut pas prendre le risque de manquer de matières premières, donc on produit, souvent pour rien, mais on produit quand même. Les grandes éoliennes qui polluent le paysage de la France sont autant d'aires de stockage des métaux. Elles ne servent à rien, c'est pas grave, elles servent au moins à stocker. Elles servent aussi à faire financer la production et le stockage sur le denier des petites communes, c'est toujours une charge en moins pour les grandes exploitations minières.

Je pense qu'au travers les énergies renouvelables, il y a certes une volonté de dessiner un avenir qui viendrait à polluer moins, donc avec de l'électricité, mais il y a surtout la volonté de stopper les élans de la Chine qui s'approprie, qui stocke et qui prive les industries de pouvoir trouver leurs matières premières. Néanmoins, la question que l'on pourrait se poser est de savoir si cela répond à une stratégie. Ne voit-on pas des personnages comme Jean-Pierre RAFFARIN aller flirter avec la Chine pour favoriser des marchés d'échange, le luxe français contre la pollution des FOIRFOUILLE importées de Chine. Une politique de surconsommation en faveur d'un idéal d'entreprise douteux.




Je me suis souvent demandé si les réseaux FOCCART avaient bien leur tête, qu'est-ce qui pousse un groupe comme EIFFAGE à me faire venir dans ses bureaux parisiens ? On a l'impression qu'ils mesurent le vent avec un parachute, c'est une fois suspendus qu'ils adaptent leurs stratégies. Des stratégies de l'urgence et inévitablement, des stratégies qui conduisent à une paranoïa récurrente, maladive et disproportionnée. EIFFAGE m'avait demandé de réfléchir à une base de vie. Quand j'ai renvoyé mon dossier à EIFFAGE, j'avais proposé la création de solutions de déforestation avec une prise en charge bien avant les interventions d'ERAMET de manière à sécuriser le renouvellement de la flore et de la faune, notamment déplacer la faune pour la mettre en sécurité.

On ne peut pas arrêter les industries de produire. Ce que l'on peut faire, c'est changer la manière dont elles produisent pour les mettre face à leurs responsabilités sociétales. Respecter les populations locales, respecter l'environnement et respecter également les électeurs en développant de vrais projets de société. Hors, il y a en France un autre véritable problème au travers une écologie politique qui a perdu son indépendance vis à vis des partis. Là où la neutralité politique de l'écologie aurait pu jouer en faveur des peuples, le partisanisme a tué toute possibilité d'action véritablement positive et véritablement durable. On le voit avec les éoliennes, les écologistes sont silencieux. On le voit avec la filière bois, les écologistes ont déjà pris parti pour la défaillance d'une économie nationale tournée vers l'importation de résineux. On le voit au travers une société qui est devenue inégalitaire. La production de produits bios est réservée à une élite, ce sont autant de produits "écolos" que la grande majorité du peuple ne peut même pas s'offrir. L'écologie est devenue un sous-produit de l'industrie du luxe qui est autant liée à la finance que la plupart des grands groupes pétroliers.

Mon opinion, c'est qu'on a laissé s'installer en France un climat politique qui est malsain et je pense que ce climat est devenu dangereux pour l'ensemble du monde. Je ne vois pas comment la France va s'en sortir, car la politique des grands groupes ne durera qu'un temps. J'ai toujours pensé que l'honnêteté était beaucoup plus payante car elle fédère des idées autour d'un idéal commun et l'on sait que les idéaux sont beaucoup plus solides que la plupart des complots de l'économie moderne. Les idéaux deviennent immortels parce que le peuple se les approprie et le peuple, c'est le nombre face à l'élite.


Mon opinion

By EP on: 11:54:00

jeudi 14 avril 2016

Les deux dossiers de DALKIA et de PRESSAC soulèvent énormément de questions, notamment le montant du projet de Pressac, 300 millions d'euros, c'est démesuré. Si l'on compare à quelques autres grands chantiers sur ce site, on se rend compte qu'il y a certaines interrogations sur le prix des infrastructures. Les 800 cottages auraient coûté 375000 euros chacun, services et infrastructures compris, soit un rendement à 100% de 146€/jour sur 7 ans. Même ramené sur 20 ans, cela représente un rendement à 100% de 51€/jour, 365 jours de l'année. L'entreprise ne ferait aucun bénéfice à ce tarif là, d'autant que les rendements ne sont jamais de 100%, mais plutôt autour de 50% dans le meilleur des cas. Certes, les cottages sont achetés par des propriétaires privés, mais ceux-ci ne sont-ils pas censé percevoir un loyer? Il y a de très nombreuses zones d'ombre dans ce dossier. 

Je fais la liste dans cet article des questions pour lesquelles j'aimerais trouver des réponses. Si vous voyez d'autres questions à poser, la rubrique des commentaires et faite pour cela.

Au sujet de DALKIA
Quels sont les vrais investissements réalisés par DALKIA
Le montant des aides publiques
Le montant des aides // aux emplois créés
Le contrôle de la source biomasse, quelles entreprises, quels bois
Les pollutions par les cendres, que fait DALKIA
Le coût de l'électricité et du chauffage

Au sujet de FIDUCIAL
Quel est le taux de fermetures d'entreprises par cabinets comptables ?

Au sujet de Pressac
Le détail des chiffres, que représentent les 300 millions d'euros
Le montant de l'aide publique affectée à quels types de travaux
Les emplois créés, quels types d'emplois, combien de temps dans l'année
Le montant du marché remporté par BOUSSIQUET pour la construction de 800 cottages, savoir où ils ont été fabriqués, avec quels bois, quelles entreprises partenaires, combien de salariés à la fabrication ?
Quels ont été les concepteurs des différents projets, architectes, ingénieurs, autres intervenants?
Que coûte à la France les 800 cottages chaque année en ristournes et autres avantages fiscaux?

Au sujet de RAFFARIN
Quel a été l'impact du projet de Pressac sur les résultats électoraux, comparaison des sondages avant et pendant Pressac



Les questions que l'on devrait se poser

By EP on: 15:29:00

mercredi 13 avril 2016

Le 5 décembre 2014, j'ai envoyé mon "Manifeste pour la filière bois" au journal satirique Charlie Hebdo qui était à l'époque le seul journal national à afficher ouvertement une position anti-chasse. Les attentats ont eu lieu un mois plus tard.

J'ai décidé de publier mon "Manifeste pour la filière bois" car s'y trouvent mes réflexions sur la filière, sur la finance et sur le marché de la construction. J'évoque dans ce dossier le modèle économique de Pierre & Vacances, un modèle qui soulève beaucoup de questions.


Les attentats de Charlie Hebdo

By EP on: 23:14:00
L'affaire PRESSAC est une affaire politique qui débute les 29 et 30 mars 2011. L'incubateur CARINNA de Champagne Ardenne m'a demandé de participer à l'animation de son stand au salon INNOVACT de Reims. J'ai proposé l'exposition d'une maquette pour un projet de prototype de bâtiment flottant. Les enjeux de ce prototype consistaient à utiliser l'instabilité de fondations flottantes pour démontrer les propriétés parasismiques de la charpente sous-tendue dont la technologie était incubée auprès de l'incubateur. Le projet à l'époque devait permettre la construction d'un prototype sur l'étang de la Juchère, en Haute-Marne, mais le rapprochement de deux communautés de communes dont celle d'Auberive (fief de Jean-Claude VOLOT, ex candidat au MEDEF) n'a pas permis au projet d'avancer.

Bungalow flottant de Pressac
Maquette du salon INNOVAC
Développer une technologie innovante en zone rurale implique de venir avec des idées. J'ai réalisé une brochure de quelques pages pour montrer les enjeux touristiques de ce projet. L'objectif était d'obtenir le soutien des élus locaux pour le financement du premier prototype de charpente sous-tendue, une technologie je le rappelle, pour laquelle le rapport de l'INPI reconnait comme innovantes et à fort potentiel industriel les 32 revendications du brevet. Nous étions dans de l'innovation pure pour des technologies de charpente traditionnelle. L'objectif consistait à redynamiser les campagnes par la structuration d'une filière bois autour de la revalorisation des feuillus. Dans la brochure touristique, on voit le développement de maisons flottantes, d'affûts de tourisme et de projets culturels.


Pour sensibiliser les élus et les professionnels du bois à l'ensemble de ma démarche, j'ai organisé un voyage d'étude de trois jours en Haute-Marne durant lesquels j'ai présenté mes technologies, les chiffres du projet et l'impact du projet au niveau du département de la Haute-Marne puisque l'idée était de créer un territoire novateur non pas ciblé sur une parcelle, mais sur un ensemble de villages et de sites touristiques. Au travers un ensemble de services et de thématiques culturelles, le projet proposait de dynamiser les activités touristiques de la Haute-Marne. J'avais également à l'idée qu’une fois ce projet démontré en Haute-Marne, il deviendrait possible de trouver d'autres filières sur le Lac du Der dans la Marne. En développant un produit bois en Champagne Ardenne, nous pouvions atteindre toute la clientèle des lacs d'Europe.


Ce projet a été soutenu par les élus locaux, mais pas tous. Le sénateur ADNOT m'a littéralement mise à la porte de son bureau parce que j'abordais avec un peu trop d'assurance les thématiques de l'innovation dans les très jeunes entreprises. Jean-Claude VOLOT, que j'ai rencontré à plusieurs reprises m'avait donné le conseil de passer la main, car disait-il, j'ai déjà vu beaucoup trop d'ingénieurs avec de très bonnes idées qui se cassent le dos avec des problématiques d'entreprise. "Vous êtes faite pour créer, pas pour piloter une entreprise". Cette remarque m'avait bien évidemment énervée, mais ce n'est pas par vexation, je ne suis tout simplement pas d'accord. Il y a des pays au monde où la droiture d'esprit des personnes permet à un ingénieur de travailler avec un gestionnaire pour monter ensemble un projet d'entreprise. Hewlett Packard en est un exemple. C'est juste qu'en France, les gens ne raisonnent pas comme cela. Les gens se jalousent, cherchent par tous les moyens à pouvoir tricher, voire pirater, plagier et même si cela laisse un inventeur dans le chaos. Je fais partie de ceux qui croient qu'un peuple s'éduque et que les lois sont faites pour cela. Il n'y a donc aucune raison pour qu'un inventeur ne puisse pas porter ses idées. Par contre, il devrait être aidé et accompagné autrement que par de l'argent et des conseillers qui n'ont reçu aucune expérience d'entreprise. Il y a d'autres formes d'accompagnement à inventer et il y a surtout du ménage à faire à la tête de l'état. Rappelons l'affaire UNESCO, un bel exemple de l'intégrité française face à la loi.

Le 1er juin 2012, la Société d'Economie Mixte (SEM) pour la construction du village flottant et du Center Parc de Pressac été créée dans la Vienne. Dans un article daté du 25/11/2015 et paru dans Les Echos, on apprend le montage financier de l'opération présentée comme "l'union sacré" entre Jean-Pierre RAFFARIN et Ségolène ROYALE. D'après cet article, l'idée d'un Center Parc remonterait à 2009. Ce que ne dit pas cet article, c'est la prise d'intérêt de DALKIA dans le financement du projet. Dans un autre article paru dans la Nouvelle République le 06/06/2012 il est fait mention d'un apport de 1 million d'euros de la part de DALKIA et de 600.000 euros de la part de SOREGIES. Ce que ne mentionne pas non plus l'article des Echos, c'est la précipitation dans laquelle le projet de financement a été monté, ce que relate l'article du 15/05/2013 paru dans 7 à Poitiers.
 

On voit au travers l'article du 15/05/2013 paru dans 7 à Poitiers que le projet de Center Parcs a rencontré des difficultés de départ à obtenir ses financements. Pourtant, un élément déclencheur a permis la réalisation du projet, et cet élément, c'est Jean-Pierre RAFFARIN. Dans l'article des Echos, il est mentionné que le projet a été porté par "l'entregent de Jean-Pierre RAFFARIN". Dans un article de la Charente Libre, il est expliqué comment le sénateur Jean-Pierre RAFFARIN a "pris le dossier à bras le corps". "C'est lui" explique Jean-Claude BERTAUD "qui a mis l'an dernier en relation le maire de Pressac et le groupe parisien". Il s'agit du groupe ACAPACE qui a construit le village flottant avec la société "Cabanes et vous". "Une fois par trimestre, je réunis au Sénat des porteurs de projet et des investisseurs. Je suis un peu celui qui branche les fils". Cet article a été publié le 11 janvier 2014.



Ce sont les sénatoriales, Jean-Pierre RAFFARIN est un homme ambitieux qui vise déjà la présidence du Sénat. Dans un article paru le 21/06/2014 dans la Nouvelle République, on voit Jean-Pierre RAFFARIN "à trois mois des élections sénatoriales". L'article est intitulé "C'est Shanghai ou les Trois-Mouthiers ici?" et c'est là une véritable question puisqu'on observe à la même époque de nombreux changements dans la carrière du sénateur de la Vienne. Placé à la tête de la Fondation Prospective et Innovation, il officie depuis 2011 à la publication d'ouvrages sur la Chine. Sur le site du Sénat, on voit quà partir d'août 2014, Jean-Pierre RAFFARIN participe à la "commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées". Ce petit sénateur de la Vienne, qui remettait le 6 mai 1998 son rapport sur une " Proposition de loi déterminant les conditions juridiques de l'exercice de la profession d'artisan boulanger", est devenu en 2014 le chantre de l'économie française en Chine.

Les publications de la Fondation Prospective et Innovation
2011
Grands angles sur la Chine
2012
La Chine et les BRICS: quel destin commun?
2013
Quelle chine pour quel monde en 2020
Vers quel modèle de développement chinois?
Transmission culturelle et modernité
Bonnes nouvelles d'Afrique
2014
France Chine, quels nouveaux partenariats
Les clefs de votre succès en Chine
PME la Chine c'est maintenant
La route de la soie
Morale et société
2015
Faire équipe avec la Chine
Chine et Russie: quels stratégies
Afrique: l'émergence
Moving ahead with China
Pour une Europe à hauteur de Chine
Produire du commun
Là, j'entends déjà des voix s'élever pour dire "oui mais l'expansion de la France en Chine est importante". Je suis bien d'accord, mais en quoi cela justifie qu'un projet soit plagié d'autant que le programme touristique de la Haute-Marne visait un public de touristes chinois (voir la page 3 de la brochure ci-dessus). En quoi le projet de Pressac assure-t-il à la France des jours heureux avec la Chine? La santé des entreprises françaises et les marchés européens sont-ils moins importants? Je dirais oui ils le sont, aux yeux de certaines entreprises françaises qui sont précisément celles qui font les réseaux FOCCART d'aujourd'hui.

La participation de DALKIA au financement du Center Parcs n'est peut-être que symbolique, mais justement, visitons les symboles car c'est peut-être cette toute petite intervention de DALKIA qui a débloqué les financements par les banques et par la Caisse des Dépôts. Le village flottant de Pressac a été rajouté au projet de Center Parcs. Il est géré indépendemment par la société Cabanes et Vous qui a quitté la Bretagne pour s'installer dans la Vienne. Cette petite société de fabrication de cabanes appartient au groupe ACAPACE qui est présentée comme le porteur de projet. C'est à dire, qu'un projet dormant de Center Parcs aurait finalement obtenu ses financements par l'impulsion d'un tout petit projet de village flottant. C'est le hanneton qui accouche d'une écrevisse, voire d'un gros homard fourré par tout le caviar de Paris.

L'ironie de l'histoire, c'est qu'une société comme DALKIA de production d'électricité dont les comptes sont déficitaires, finance un projet dans lequel le touriste peut vivre sans électricité. L'intérêt de DALKIA, ce n'est ni l'Afrique, ni la Chine véritablement, mais les réseaux FOCCART dont les agents sont une savante cuisine d'agents secrets, de militaires, d'officiers administratifs et d'hommes politiques. C'est aussi un réseau de criminels mis au service des entreprises pour atteindre les objectifs de quelques grands patrons.



DALKIA BIOMASSE, le mot magique qui résume à lui seul tout le fond de l'histoire. Il faut comprendre qu'en France, la biomasse utilisée par DALKIA provient de la forêt. Le territoire forestier est inéquitable avec un taux de boisement plus important à l'Est qu'à l'Ouest de la France mais c'est à l'Ouest que les ports de Bordeaux et de Bretagne alimentent la France en bois tropicaux, des bois africains pour la plupart. L'exportation de bois de l'Afrique vers la métropole alimente un réseau d'exploitants qui par le biais de l'exploitation forestière, mettent la main sur de nombreuses ressources, pétrole et minerais notamment. Disons que le bois favorise les accords politiques pour l'obtention de concessions.


La Chine est le premier exportateur de bois français notamment des feuillus qu'elle exporte en grumes et qu'elle revend en France sous la forme de menuiseries, de meubles et de parquets. C'est un commerce qui est défavorable aux scieries françaises dont le nombre de fermetures annuelles ne cesse d'augmenter, mais aux yeux de certaines entreprises comme celles de l'industrie des métaux, c'est un sacrifice utile. Disons qu'après la fermeture des fonderies françaises en Lorraine, le sacrifice de l'industrie du bois représente un moindre mal puisqu'il permet de sauver les derniers petits fabricants sidérurgiques de France. Mais ça, c'est le fond de ce qui fait la politique d'aujourd'hui, puisqu'il n'y a rien d'évident au fait de sacrifier une industrie pour une autre.

Un exemple avec Pressac, on annonce la création de 600 emplois. Oui mais, des emplois ne font pas une industrie, ils ne représentent pas des machines, des entreprises, ce n'est pas une économie à l'échelle d'un territoire national, ça ne se développe pas, ça ne grossi pas. Cela ne représente qu'une aubaine pour un tout petit territoire, quelques entreprises et une toute petite économie locale. Si ce projet à 300 millions d'euros a pris tellement d'ampleur, c'est parce qu'en fond de cette politique locale, il y a une politique d'ambition. Jean-Pierre RAFFARIN visait les sénatoriales, ACAPACE s'est allié à BOUYGUES qui vise déjà la Chine et les entreprises du groupe EDF visent à maintenir la dominance française sur l'ensemble des territoires africains.

Si les prix du bois avaient augmenté à l'Ouest de la France, c'est toute la logique d'un système FOCCART qui se serait "effondré" puisque le développement d'une filière locale pour le bois menace de réduire les importations de bois tropicaux, voire de réduire les exportations de la France vers la Chine. Dans une logique industrielle, pour préserver leurs intérêts, les grands groupes ont actionné leurs réseaux de services secrets car eux seuls étaient capables de mettre les banques et la Caisse des Dépôts en action.

Jean-Pierre RAFFARIN n'est certainement pas le cerveau de l'opération, mais il en est la main, et c'est l'entreprise BOUSSIQUET dont on trouve des liens avec la généalogie de RAFFARIN qui a remporté le projet de Center Parcs. Combien de millions de fonds publics sont ainsi passés dans la "famille" ? Quand la presse annonce que "les élus ont apporté 138 millions d'euros", il ne s'agit pas de leur argent à eux, mais de fonds publics payés sur l'impôt des classes moyennes. Et les histoires de famille sont nombreuses. J'ai déjà expliqué comment Mr T avait servi de rabatteur et comment Daniel COUDERT avait placé le fils d'un agent de Jacques FOCCART, l'ancien cuisinier du Président BONGO dans ma toute petite entreprise de charpente. Daniel COUDERT est le père de Sylvestre COUDERT qui dirige le cabinet Coudert avec son épouse, une épouse que l'on retrouve à Chamalières.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, c'est à Chamalières que le franc africain est imprimé. C'est également à Chamalières qu'habite Valéry Giscard d'Estaing et c'est en Corrèze que Jacques CHIRAC et François HOLLANDE ont tous deux remporté les élections présidentielles. C'est à Chamilières que siège le trône d'une France suprématiste et qui domine par une terreur digne de l'ancien régime de Vichy (cliquez sur l'image pour voir la vidéo).



La question que l'on pourrait se poser "mais comment passe-t-on de Chamalières à Pressac dans la Vienne ?". Et bien c'est simple, il suffit de regarder les deux organigrammes ci-dessous. Jean-Pierre RAFFARIN est un homme accessible et facile à convaincre. Il nourrit par ailleurs des ambitions. Lors de l'inauguration du Center Parcs de la Vienne il dira "c'est le plus beau jour de ma carrière". On aurait pu imaginer qu'en devenant Premier Ministre, sa carrière avait déjà eu bien d'autres occasions d'être brillante, mais non, c'est à Pressac que se joue le grand jour, et pour cause, il est devenu la petite main des services secrets français ! C'est presque un rêve, mieux, un aboutissement.



Jean-Pierre RAFFARIN a été le Premier Ministre du gouvernement de Jacques CHIRAC entre 2002 et 2005. Rappelons-nous, c'est Jacques CHIRAC qui remet Jacques FOCCART à l'Elysée en 1995. En 2003, les services d'intelligence économique sont créés avec à leur tête, Alain JUILLET. Un petit rappel de la chronologie:
  • Nomination du haut responsable chargé de l’intelligence économique : nomination d'Alain Juillet le 31 décembre 2003, comme haut responsable chargé de l’intelligence économique au SGDN (Secrétariat général de la défense nationale) par le Président de la République à la suite du rapport « Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale » du député Bernard Carayon.
  • Création d'une délégation générale de l'intelligence économique à Bercy : nomination de François Asselineau le 12 octobre 2004 au poste de directeur. 
  • Actions publiques (au 1er semestre 2009) : 
    • mise en place de responsables de l’intelligence économique dans différents ministères (Affaires étrangères — une cellule est également prévue auprès de chaque ambassadeur —, Intérieur, Économie, Finances et Industrie, responsable nommé mais sans équipe ni moyen) 
    • mise en place de pilotages régionaux de l'intelligence économique par les préfets ; 
    • création d'un « référentiel » destiné aux professionnels de la formation en matière d'intelligence économique ; 
    • création d'une fédération des professionnels de l'intelligence économique ; 
  • Définition des secteurs dits « sensibles >> (septembre 2005) : le ministre de l’Industrie annonce en septembre 2005 la publication prochaine du décret d’application de la loi modifiant le code monétaire et financier. Ce décret devrait comprendre une liste de secteurs dits « sensibles » (la presse cite les casinos, l'armement, la cryptologie, les biotechnologies, la sécurité des systèmes d'information. . .). 
  • Coordination entre le délégué interministériel au développement durable et le haut responsable à l'intelligence économique (septembre 2005) 
  • Nomination du Coordonnateur ministériel à l'intelligence économique au sein des ministères de Bercy en août 2006 
  • Mise en oeuvre du dispositif d'intelligence économique au sein des Ministères économique et financier à Paris et dans les régions : les chargés de mission régionaux à l'intelligence économique, par la circulaire du 21 mars 2007 (publiée au JORF n° 108 du 10 mai 2007 page 8265) 
  • Nomination d'un Délégué Interministériel à l'Intelligence Économique le 17 septembre 2009  
  • Nomination d'un nouveau Coordonnateur ministériel à l'intelligence économique des ministères économique et financier en août 2010  
  • Le Premier ministre précise l'action de l'État en matière d'intelligence économique au niveau des administrations centrales et des services déconcentrés par la circulaire du 15 septembre 2011  
  • Nomination de Claude Revel le 29 mai 2013, Déléguée interministérielle à l’intelligence économique, poste rattaché au Premier ministre.  Elle succède ainsi à Olivier Buquen. Ce poste est alors rattaché directement au Premier ministre et sa faculté de mobilisation interministérielle est accrue par le décret du 22 août 2013.
  • Par décret en date 25 juin 2015, elle est nommée conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes et quitte son poste de Déléguée interministérielle.
  • C'est aujourd'hui  Jean-Baptiste Carpentier qui est à la tête de la D2IE.
C'est Jean-Pierre RAFFARIN qui a créé les services d'intelligence économique lorsqu'il occupait le poste de Premier Ministre, donc il connait bien les services, et il en connait bien tous les rouages y compris financiers pour la levée de fonds publics, mais son ambition en qualité de sénateur aurait-elle pu être suffisante pour le propulser en première ligne de cette affaire? Et d'ailleurs, de quelle affaire s'agit-il? Escroquerie, trafic d'influence, abus de biens sociaux ? Je ne citerais que l'article L.432-11 du code pénal, mais la liste de délis pourrait être bien plus longue.

Article 432-11
Est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique, chargée d'une mission de service public, ou investie d'un mandat électif public, de solliciter ou d'agréer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour elle-même ou pour autrui :
1° Soit pour accomplir ou s'abstenir d'accomplir un acte de sa fonction, de sa mission ou de son mandat ou facilité par sa fonction, sa mission ou son mandat ;
2° Soit pour abuser de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d'une autorité ou d'une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.
Jean-Pierre RAFFARIN, qui est le créateur des services d'intelligence économique en France n'aurait-il pas appris sa leçon ? Comme le fait remarquer dans cette vidéo Olivier BUQUEN, ancien délégué interministériel à l’intelligence économique:
"La concurrence est de plus en plus internationale, elle est de plus en plus intense donc forcément, il y a de plus en plus de concrurrents qui franchissent la ligne rouge et mènent des actions à la limite de la légalité, voire franchement illégales. Pour autant, nous ce qu'on conseille aux entreprises, c'est évidemment de ne jamais franchir la ligne rouge, c'est à dire de rester dans le stricte cas de la concurrence loyale et parfaitement légale parce que toute mauvaise action, toute attaque illégale se retrourne toujours à un moment ou à un autre contre son auteur." (16:05 - 16:41)
C'est à quelques kilomètres du village du Général de Gaulle que toute cette affaire a commencé, et c'est sous la lumière de son fidèle RAFFARIN qu'elle a pris toute sa saveur avec des parfums de corruption, de trafic d'influence et d'abus de biens sociaux. Lorsque j'ai écrit à la DIRRECTE pour dénoncer l'impact de cette affaire sur mon entreprise et sur ma vie privée (perte de mes biens, de mon autonomie, décès de proches, etc...), la réponse de son inspecteur principal ne laisse aucun doute. Pour la DIRRECTE, il n'y a rien. Et vous, vous voyez quelque chose ?
-------- Original Message --------
Subject: TR: [***] Plainte
Date: 2016-02-29 15:12
From: "CENTRE PoleC (DR-CENTRE)" <*********>
To: "*********" <*****************>
Cc: "CENTRE PoleC (DR-CENTRE)" <********>

DIRECTION REGIONALE DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION, DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI
POLE C
SITE DE LA MANUFACTURE
6 RUE DE LA MANUFACTURE
CS 94302
45043 ORLEANS CEDEX 1
TEL: ********
TELECOPIE: *******
ADRESSE COURRIEL: *****
Départ n° *******
Affaire suivie par ************.


Objet: Réponse à votre plainte

Madame,

Par courriel du 16 février 2016 adressé à l'Administration Centrale de la DGCCRF puis transmis à mon service, vous avez déposé plainte à l'encontre de plusieurs sociétés pour pratiques anticoncurrentielles visant à nuire à votre entreprise, la SARL *******.

Tout d'abord, sachez que mon service est compétent pour la recherche des infractions relatives au livre IV du code de commerce. En matière de pratique anticonrrentielle, la compétence de la DGCCRF se limite aux articles L.420-1 et L.420-2 du code de commerce respectivement relatifs aux ententes et abus de position dominante.

L'étude de votre courrier, au deumeurant très détaillé, ne permet pas d'envisager une suite sur la base des articles susmentionnés. En effet, aucun élément ne permet de justifier d'une enquête de pratique anticoncurrentielle auprès des opérateurs cités dans votre dossier.

Ainsi, votre litige semble relever de la seule juridiction civile et il vous apartient d'assigner chacun des opérateurs devant celle-ci.


Restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, veuillez recevoir, Madame, l'expression de ma considération distinguée.

Pour le directeur régional adjoint,
Responsable du pôleC

L'inspecteur principal
*******

Une citation de la mère Bodin pour garder le sourire: 
"Oui oh rigole donc pas toi le goret t'es pareil, non t'es pire tu te roules dedans toi. Hein, t'aime ça la merde. Hein? Ah oui mon RAFFARIN, t'aime ça la merde, hein mon RAFFARIN, la merde et puis la bouffe tiens. Ah, mon RAFFARIN, quand j'pense que tu vas finir au congel tiens. Ah ben oui mais qu'est-ce tu veux, faut bien de la rillette avec les cornichons."



"Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites".
Finalement le Gaullisme, c'est toujours une affaire de cuisine !
De tout cela, il restera une image, celle de la politique française.


Maud Fontenoy, enceinte, pagaye pour les gros bonnets.

L'affaire Pressac

By EP on: 16:37:00

 

L'histoire d'une exiléé politique

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